The Uncertain (Ep1) – I, Ingalls

Dans le futur, les intelligences artificielles se sont tellement améliorées qu’elles ont développées une conscience. Vu le nombre d’œuvres qui l’évoquent, ça pend au nez de nos petits-enfants. Heureusement, si on écoute la quantité impressionnante de livres, films ou jeux qui racontent ce futur, ils auront autre chose à faire que de nous en vouloir à nous, la génération qui chouine pour que ça arrive le plus vite possible.

Le futur ne sera pas différent dans The Uncertain, puisqu’il se déroule dans un monde où l’homme a carrément disparu. Ce n’est pas qu’on ne sait plus où on l’a rangé ou qu’il s’est encore perdu en cherchant les œufs au supermarché, mais bien qu’après des évènements qu’on ne nous conte pas, il a subi ce qu’il a provoqué chez pas mal d’espèces vivantes : l’extinction.

On commence donc l’aventure de notre robot qui vit dans une cabane au fond des bois. Je ne me souviens pas de son matricule, je vais donc l’appeler Charles Ingalls pour le reste de cet article. Notre bon Charles vit de ses talents de réparateur / bricoleur et doit terminer sa dernière commande.

Faut bien gagner sa croûte ma bonne dame.

Mon premier réflexe a été de me dire : tiens, c’est un jeu TellTale ? Les commandes sont similaires, on se déplace avec la caméra qui nous suit, les interactions avec l’environnement sont possibles quand on est assez proche de l’objet… il n’y a bien que les dialogues qui ne reprennent pas le gameplay.

Pour le coup c’est plutôt rafraichissant de changer d’ambiance. On n’est pas sur un produit dérivé d’une licence bankable, on est jeté dans un univers original. Enfin, original, n’exagérons rien. La Terre n’a pas vieilli beaucoup depuis la disparition de l’Homme et si le temps a parfois fait son œuvre, les robots habitent encore les villes et les appartements dans un anthropomorphisme un peu convenu.

Tu le sens l’esprit TellTale ?

Cela nous donne un environnement post-apo où notre ami Charles va évoluer dans une intrigue à base de mise à jour corrompue et de secret assez prévisible et pas si bien gardé que ça. C’est d’ailleurs son statut d’électron libre qui va lui donner son importance dans cette histoire qui s’arrête malheureusement quand on commence tout juste à entrevoir sa profondeur.

Les puzzles sont du calibre des jeux TellTale, globalement linéaires et très faciles ; l’un d’entre eux m’a même trouvé la solution de lui-même à force d’en avoir marre de me voir galérer. Je ne sais toujours pas ce que j’aurais dû faire ou déduire, ce qui après coup est frustrant ; pas que j’apprécie de bloquer dans un jeu d’aventure, Ômais si les puzzles se résolvent tout seuls, autant jouer à un walking simulator.

Encore celui-là ça va, même s’il ne demande pas plus de quelques neurones pour être résolu.

Au milieu de l’aventure, un passage « arcade » complètement hors de propos et mal foutu vient nous pourrir gentiment l’existence. Une conduite de bagnole dans les bois sans aucun intérêt, je n’avais qu’un souhait : que ça s’arrête. C’est une fausse note heureusement vite expédiée mais sérieusement, Comon Games (studio russe dont c’est le premier jeu), personne ne vous en voudra si vous évitez ce genre de phase de gameplay dans les épisodes à venir.

A part ça, ce sont deux petites heures sympa mais pas très enthousiasmantes, le rythme est assez lent, les contrôles plutôt pénibles et l’ambiance sonore sans coup d’éclat. J’ai trouvé l’ensemble très réussi graphiquement même s’il manque de diversité dans les décors.

Déconnez pas, hein, plus jamais ça.

Pour un premier épisode d’exposition, il fait son taf mais rate un peu son objectif malgré son cliffhanger de fin. Je vais guetter la sortie de l’épisode deux et j’espère sincèrement qu’ils sauront y ajouter de l’épique ou du mémorable ainsi que proposer des puzzles plus stimulants intellectuellement.

Passé en bundle et déjà tombé à 3€ lors des soldes (15€ plein tarif), si le gameplay TellTale-like ne vous rebute pas, espérez avec moi que l’ensemble des épisodes saura monter en puissance parce que The Uncertain ne manque pas de qualités pour l’instant peu exploitées.

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