Message Quest – L’aventure en culottes courtes

Qu’il est mignon ! Qu’il est sympathique ! Qu’il est facile à prendre en main ! Mais qu’il est court ! Non, je ne parle pas d’anatomie, bande de dégueulasses, je parle de Message Quest, une sorte de point&click qui raconte l’aventure de Feste, héraut malgré lui (oui, je recycle les vannes foireuses très tôt dans le texte), qui devra sauver le monde par le pouvoir des puzzles.

Cette grosse feignasse n’a pas envie, au départ. Il sera tout au long de l’aventure en proie au désespoir, au découragement ou même victime de trahisons et devra combattre sa propre volonté pour parvenir à ramener l’harmonie dans l’univers. Mais avec l’aide d’une aubergiste enceinte et d’un barde menteur, il nous racontera une histoire colorée, intelligente et plutôt rigolote.

Réalisé par les russes de Royal Troupe, dont c’est le seul jeu à ce jour, Message Quest est visiblement pensé pour interface tactile tout en restant jouable à la souris. La direction artistique a du charme, la musique est particulièrement réussie et l’ambiance de conte de fée est de bonne qualité, sans jamais tomber dans l’enfantin ou le mielleux. Si les animations sont simplistes, le dessin à base de vitraux est particulièrement joli. L’histoire et la réalisation en font un jeu parfaitement adapté pour un public jeune, le titre étant de plus très correctement traduit en français. Si vous devez occuper l’attention d’un gamin pendant quelques dizaines de minutes, Message Quest est une bonne pioche.

En plus, le scénario nous conte une classique histoire de responsabilité, de faire le bien autour de soi, de l’importance d’avoir des amis et de la beauté du monde. On n’est pas là pour découper du monstre par paquets de treize mais bien de se réaliser en tant qu’individu et de trouver sa place dans le monde. Une belle histoire dans un joli écrin, une prise en main instantanée pour un challenge assez limité et parfois répétitif.

Les puzzles sont généralement… sous forme de puzzles. Il faut reconstituer une image pour continuer l’histoire, ce qui prend quelques secondes sans aucune difficulté. Parfois, une interaction différente vient renouveler le gameplay, comme ces « combats » au tour par tour ou ces dialogues qui semblent à sens unique, mais la majorité se présentera sous la forme de ces vitraux à déplacer ou assembler.

Sorti en octobre 2015 sur Steam, passé dans deux bundles et disponible pour à peine 3€, cette aventure dure environ une heure pour un adulte pas trop abruti. C’est très court, mais je mets deux bémols à ce constat : tout d’abord, je le considère clairement destiné à un public jeune qui mettra plus de temps à le parcourir.

Ensuite, j’ai envie de lui donner un bon point pour l’intention : malgré quelques répétitions, il réussit à raconter une belle histoire pas trop stéréotypée dans une ambiance sympathique. On se sent un peu régresser en y jouant seul mais on se prend au côté enfantin et je conseille d’en partager la découverte avec un gosse. Merci encore Lucretia pour ce petit cadeau inattendu !

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